mardi 2 novembre 2010

LES PETITS MOUCHOIRS


Pour son troisième long métrage, Guillaume Canet sort l'artillerie lourde et invite tous ses potes à venir jouer dans une fresque sur l'amitié. Touchant.

Rares sont les films français ayant atteint un degrés de sensibilité si élevé que celui de Canet. Avec une scénario ne passant pas par milles détours, le réalisateur nous livre un film vrai, sur l'amitié surtout, mais aussi sur les rapports humains, souvent ambigus et souvent hypocrites. Certains lui reprocheront de s'engluer dans le mélodrame tire-larmes, mais je ne fais pas parti de ceux-là. Car c'est un film sincère que j'ai vu, un film qui nous ressemble à tous.

THE AMERICAN


Clooney prend enfin du poil de la bête dans un rôle cousu sur mesure où il interprète un tueur à gage en quête de rédemption.

Chaque réalisateur détient une marque de fabrique pour ses films : des thèmes retrouvés, des villes chéries, des acteurs fétiches. Le noir et blanc semblait en effet être le dada d'Anton Corbijn, ex-journaliste musical reconverti en photographe puis clippeur pour finalement réaliser avec virtuose le biopic sur le leader charismatique de Joy Division (Ian Curtis). Contre toute attente, le réalisateur s'affranchit du noir et blanc qu'il sublimait pourtant, et repasse à la couleur dans un film mené avec brio. Clooney, classe comme à son habitude, endosse ici le costard d'un tueur en fin de carrière, amoché et forgé par la vie, en quête d'amour et de rédemption. Véritable pilier du film, l'acteur construit un personnage tiraillé entre une sensibilité dévorante et une carapace incassable, faisant de lui cet homme qu'il ne voudrait pas être, en quête de pardon. Si le film pourrait s'apparenter à un exercice de style dans des scènes longues et pesantes, il n'en reste pas moins un véritable tableau où les paysages témoignent de la beauté des Abbruzes, région au Nord de Rome, et où différents portraits sont dressés, celui d'une prostituée, d'un curé et d'un tueur, des personnages à fleur de peau, portés par des acteurs au charme fou. Un film renversant, à l'instar de son dénouement.

vendredi 29 octobre 2010

IL RESTE DU JAMBON ?


Anne Deptrini filme son chéri dans une comédie romantique sur les couples mixtes. Mouais.

Une journaliste rencontre un médecin, c'est le coup de foudre, le seul problème : elle est "blanche" et il est "arabe". Si l'alchimie entre les deux personnages est immédiate, les critiques de leur famille respective et de leurs amis fusent. Alors survivra ou survivra pas le couple ? Après Mauvaise Foi de Roshdy Zem avec Cécile de France, c'est Ramzy et Anne Marivin qui endossent le rôle des deux protagonistes. Le film est plein de bonnes volontés et de fraîcheur, toutefois il accumule les scènes absurdes et les stéréotypes sur les religions. On assiste ainsi à une sorte de téléfilm à la sauce TF1, plutôt réjouissant mais qui manque cruellement de profondeur dans ses propos.

THE SOCIAL NETWORK



David Fincher s'empare des origines de la création de Facebook. Grand et maitrisé.

Après nous avoir éblouit au travers d'une fresque monumentale dans Benjamin Button, Fincher décide de remonter aux origines de la création du réseau social Facebook. Entre dialogues débités en moins d'une et scènes filmés avec génie (la compétition d'aviron, à couper le souffle), le réalisateur respecte à la fois le côté très geek du film et fait vivre au spectateur les tourments de ses deux protagonnistes : Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg) et Edouardo Saverin (Andrew Garfield). Toutefois, c'est surtout par sa mise en scène que le film excelle. Ce dernier repose sur le double procès qui a opposé ces deux étudiants d'Harvard, revendiquant chacun la création de Facebook, soit quelques 25 milliards de dollars. Aaron Sorkin, le scénariste, alterne ainsi la confrontation entre Mark et Edouardo dans des échanges aussi cyniques que cinglants, et les années Harvard des étudiants jusqu'à une fin que tout le monde connait désormais : 500 millions d'inscrits sur le réseau Facebook.

PARCE QU'IL LE FAUT.



C'est le plus dur,
mais il faut savoir commencer.

Si ce blog est principalement pour moi le moyen d'exprimer ma passion pour le cinéma, il devrait être pour vous, je l'espère, un moyen de découvrir de nouveaux talents, de nouveaux films voir mieux. Je ferai ainsi le tri dans l'actualité cinématographique en fonction de mes goûts et de ce que je souhaite partager avec vous. N'hésitez surtout pas à me faire parvenir vos remarques, quelles soient bonnes ou mauvaises, elles me permettront d'évoluer et d'améliorer le contenu de ce site. Merci encore et bonne visite.

(photo : Enter the Void de Gaspard Noé)